Un projet de recherche pour évaluer la performance des Aires Marines Protégées

Sète, le 9 novembre 2006

Du 8 au 10 novembre, la réunion de restitution finale du projet Liteau-AMP (Aires Marines Protégées) aura lieu à Sète au Centre de recherche halieutique méditerranéen et tropical.
Financé par le Programme Lit'eau II du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable (MEDD) et coordonné par l’Ifremer en partenariat avec l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Liteau-AMP rassemble scientifiques et gestionnaires d'AMP pour le « Développement d’outils diagnostics et exploratoires d’aide à la décision pour évaluer la performance d’Aires Marines Protégées ». A cette occasion, l’ensemble des partenaires du projet seront réunis pour la présentation des travaux réalisés au cours des deux années de recherche.

Les AMP, un outil privilégié de gestion des zones côtières

Les Aires Marines Protégées sont des zones de protection, partielle ou totale, temporaire ou permanente, vis-à-vis de la pêche comme d’autres usages du domaine marin, visant conservation de la biodiversité et gestion des pêcheries. Les AMP constituent également des espaces uniques pour l’observation et l’étude des écosystèmes marins.
Dans le domaine très côtier, les AMP constituent enfin un outil de partage de l’espace, susceptible de régler des conflits entre les usages.

La Convention pour la Conservation de la Biodiversité prévoit la création par les Etats signataires d’un réseau global conséquent d’AMP dans les dix prochaines années.
De même, la Politique Commune de la Pêche préconise, avec d’autres mesures de régulation des pêches, la mise en place d’AMP afin de rationaliser l’exploitation des ressources, en protégeant notamment des zones de reproduction des espèces de poisson.

Un projet au service des gestionnaires d’AMP

Définition de leur emplacement, de leur configuration, zonage des différents usages et évaluation de leur performance sont les conditions du succès de la mise en œuvre des AMP. C’est pour répondre à ces questions que le projet a été mené.
Liteau-AMP a développé des outils, modèles et indicateurs, permettant d’évaluer les effets des AMP sur les écosystèmes et les usages comme leur performance en termes d'objectifs de gestion.
Le plan d’action fut élaboré à partir des questions, besoins et contraintes exprimés par les gestionnaires de plusieurs AMP (la Réserve Naturelle de Banyuls, la Réserve Naturelle des Bouches de Bonifacio, le Parc du Lagon Sud de Nouméa en Nouvelle-Calédonie, et le projet de Parc Naturel Marin d'Iroise).

Le projet Liteau-AMP associe des chercheurs de différents instituts : l’Ifremer, l’IRD, l’Ecole Pratique des Hautes Etudes ainsi que les Universités de Bretagne Occidentale, de Montpellier et de Marseille.