La recherche européenne unie pour mieux observer les eaux côtières

Des capteurs plus précis pour mesurer les flux de carbone, de nouvelles méthodes d’identification des microalgues ou encore des pesticides et des édulcorants détectés pour la première fois en mer : le projet européen JERICO-NEXT a contribué à développer des outils pour surveiller les eaux côtières. La réunion finale du projet a eu lieu cette semaine au centre Ifremer de Brest.

Quels éléments chimiques se retrouvent près des côtes ? Comment l’océan côtier absorbe-t-il le CO2 atmosphérique ? Quel est l’état de la biodiversité marine côtière ? Trois questions parmi d’autres qui se posent pour mieux comprendre et sauvegarder les environnements côtiers. Un projet européen coordonné par l’Ifremer a débuté en 2015 pour améliorer les systèmes d’observation qui collectent des données sur les eaux côtières. Il s’achève cette semaine, avec une assemblée générale qui réunit l’ensemble des partenaires. Baptisé JERICO-NEXT, c’est le prolongement direct du projet JERICO, mené de 2011 à 2015. Il a été financé par le programme de recherche européen Horizon 2020. Le but : mettre en commun les moyens d’observation et standardiser les méthodes d’analyse pour avoir un ensemble de données harmonisé à l’échelle européenne.

Plusieurs instruments sont utilisés pour observer l’océan. Ils sont placés sur différents types de supports, selon le but de la recherche : des engins autonomes peuvent mesurer les paramètres physico-chimiques de la colonne d’eau, tandis que des appareils placés sur des ferries vont récolter des données plus en surface. Le dispositif peut être complété par des radars, utilisés pour étudier les vagues et les courants, ainsi que des observatoires fixes, placés sur le fond ou sur des plateformes de surface. Le projet combine des mesures physiques, biochimiques et biologiques pour obtenir une meilleure compréhension des écosystèmes.

JERICO-NEXT a réuni 34 partenaires, issus de 15 pays européens : des organismes de recherche mais aussi des entreprises privées. Il a permis à des équipes de recherche extérieures d’avoir accès aux moyens d’observation du réseau, pour mener leurs propres études. Plusieurs volets du projet étaient consacrés au développement de nouveaux instruments de mesure, et à la gestion des données produites.
Exemples et compléments sur le communiqué de presse ci-contre.