Pôle de calcul intensif pour la mer. Journée de rencontre des utilisateurs

Brest, le 9 février 2006

Journée de rencontre des utilisateurs

Ifremer, Brest, mardi 14 février 2006

Près d'une centaine d'océanographes sont attendus mardi 14 février pour la seconde journée de rencontre des utilisateurs du Pôle brestois de Calcul Intensif pour la mer, organisée par tous les partenaires du projet.

La modélisation des grands courants régissant la circulation océanique, la modélisation côtière sont deux exemples de disciplines océanographiques qui nécessitent des moyens de calculs importants. En réponse à ce besoin, les principaux acteurs brestois de la recherche marine, l'Ensieta, l'Ifremer, l'Irenav, l'IUEM, le SHOM et l'UBO se sont regroupés en janvier 2002, grâce au soutien financier des collectivités territoriales (Région Bretagne, Conseil Général du Finistère et Brest Métropole Océane), et ont mis en oeuvre l'une des plus importantes capacités de calcul de l'Ouest. Hébergé par l'Ifremer, ce pôle est accessible à toute la communauté océanographique bretonne. Depuis son lancement, de nouveaux utilisateurs et partenaires, comme l'IRD, se sont joints au projet.

Système informatique bâti en grappe (cluster) de 11 nœuds, chacun doté de 4 processeurs Compaq EV68 accédant très rapidement à une mémoire globale de 136 GigaOctets via des "switch" quadrics, cet outil est utilisé par des modèles physiques nécessitant une importante puissance de calcul car ils intègrent de plus en plus de données dans leur prévision (par exemple, la modélisation des grands courants ou la modélisation côtière qui prennent désormais en compte les dimensions biologique ou sédimentaire). L'analyse et le traitement des données à des fins statistiques impliquent aussi l'utilisation de ce type d'équipement. Ainsi le centre de données Coriolis, qui diffuse des analyses objectives de température et de salinité chaque semaine sur Internet, a lui aussi recours à cette puissance de calcul. Enfin, la bio-informatique (ex : génomique) et les calculs pour l'ingénieur (ex : mécanique des fluides) utilisent également de manière significative cet outil qui conserve toutefois une capacité d'accueil au bénéfice des "start up" océanographiques brestoises ou régionales.

La seconde journée de rencontre des utilisateurs du Pôle brestois de Calcul Intensif vise à favoriser échanges et retours d'expérience. Les techniques de programmation ont en effet évolué durant la dernière décennie avec la généralisation du recours au parallélisme (*). Les logiciels doivent s'y adapter. Ces nouvelles techniques seront discutées au travers d'exemples d'applications. Les progiciels (logiciels standards généralement commercialisés) installés sur le calculateur Nymphea seront aussi évoqués. Enfin, cette journée sera l'occasion de parler de l'avenir de cet équipement, au delà de 2007.

(*) : La performance de l'équipement se traduit pour les scientifiques utilisateurs par le délai d'attente des résultats ou encore le nombre de points d'une grille de calcul. Cette performance n'est plus basée sur le recours à un processeur ultra rapide mais sur la capacité du logiciel à répartir les calculs sur un grand nombre de processeurs travaillant en parallèle et qu'il faut donc alimenter en données de façon parfaitement synchronisée.

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