L’Agence de l’eau Loire-Bretagne et l’Ifremer signent un accord-cadre de coopération

Nantes, le 2 juin 2006

Noël MATHIEU, Directeur de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, et Jean-Yves PERROT, Président-Directeur général de l’Ifremer, ont signé le 2 juin une convention cadre pour la période 2006-2008. Cet accord formalise les modalités d’une coopération renforcée entre les deux établissements dans le domaine de la connaissance, de la surveillance, de la gestion, de la protection et de la mise en valeur du littoral Loire-Bretagne.

Depuis plusieurs années, l’Ifremer et l'Agence de l'eau Loire-Bretagne travaillent conjointement à la connaissance de la qualité des eaux littorales et des mécanismes contrôlant le devenir des contaminants en milieu marin et estuarien.
Débouché des bassins hydrographiques de la Loire et des fleuves de Bretagne et des Pays de la Loire, le littoral Loire-Bretagne est au cœur de très nombreuses activités économiques essentielles pour les deux régions. Cependant les pressions croissantes exercées tant sur les bassins versants que sur la bande côtière en altèrent les activités et peuvent avoir des impacts négatifs sur ce milieu à l’intérêt patrimonial avéré.
La connaissance, la protection et la préservation du littoral Loire-Bretagne sont donc aujourd’hui une priorité pour les deux partenaires, dont la coopération va se développer autour de 4 axes stratégiques :

- améliorer les connaissances, la compréhension du fonctionnement et de l’évolution du littoral;
- optimiser la surveillance permettant de répondre aux objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau, du Schéma Directeur des Données sur l’Eau et du Système d’Information sur l’Eau ;
- élaborer des plans de gestion et d’accompagnement des politiques territoriales pour préserver la qualité des eaux du bassin Loire-Bretagne ;
- valoriser ces travaux, informer et communiquer auprès du public.
Dès 2006, une première série d’études commencent qui portent sur :
- la mise en œuvre du volet littoral de la Directive Cadre sur l'Eau ; et en particulier, la mise en place d’un réseau « Directive Cadre sur l’Eau » des sites de référence ;
- l’utilisation de nouveaux outils (modèle de dispersion des polluants, imagerie satellite) permettant d’améliorer les stratégies d’échantillonnage en milieu marin et estuarien ;
- la mise au point d’une méthodologie de suivi des apports bactériologiques depuis les bassins versants jusqu’à la mer ;
- la modélisation des flux de nutriments en lien avec le développement du phytoplancton toxique ;
- la surveillance de la biodiversité benthique (organismes marins vivant au fond).

Cet accord s’inscrit dans le cadre des objectifs fixés par l’Union européenne, notamment celui d’atteindre un bon état écologique des eaux en 2015. La DCE implique, en effet, de nouvelles connaissances du fonctionnement des milieux aquatiques, ainsi que des mesures nécessaires à leur préservation ou à leur restauration.