L'Université de Pau & des Pays de l'Adour et l'Ifremer signent une convention-cadre de coopération

Anglet, le 7 avril 2006

Jean-Michel Uhaldeborde, Président de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, et Jean-Yves Perrot, Président directeur général de l'Ifremer, ont signé le 7 avril une convention-cadre instituant les modalités d'une coopération venant renforcer la collaboration initiée par le groupement de recherche Adour.

Le domaine de cette coopération renforcée entre l'Ifremer et l'UPPA porte sur les quatre thèmes suivants :
- la surveillance, l'usage et la mise en valeur des mers côtières ;
- la surveillance et l'exploitation des productions aquacoles ;
- les ressources halieutiques, leur exploitation durable et leur valorisation ;
- la circulation et les écosystèmes marins, leur évolution et leur prévision.

Au plan national
 L'Université de Pau & des Pays de l'Adour pourra spécialiser son site de la Côte Basque en matière d'écologie des systèmes aquatiques : vers les milieux continentaux avec l'INRA de Saint-Pée, vers les milieux marins en liaison avec le réseau de laboratoires de recherche spécialisés sur le littoral atlantique de l'Ifremer et en partenariat avec l'AZTI.

Jean-Yves Perrot, Président directeur général de l'Ifremer, se félicite de "ce renforcement des capacités de recherche de l'Institut dans le Sud Aquitaine qui permet de développer les travaux nécessaires à la mise en place d'une démarche écosystémique pour la gestion des pêches."

Une dynamique européenne
 Avec la signature de cette convention-cadre de coopération, le site de Montaury renforcera sa vocation à devenir Pôle marin d'excellence, non seulement au plan de la recherche mais aussi au plan de la formation des jeunes chercheurs et ingénieurs.
La création de ce pôle répond à une logique géographique compte tenu de la continuité écologique du littoral du pays Basque au littoral Cantabrique. La coopération existant déjà entre certains laboratoires du GDR Adour (Ifremer, LEM, LCABIE/UPPA) et les structures de recherche de l'Euskadi (AZTI et Université de Bilbao) permet également d'envisager, à moyen terme, la mise en place d'une structure de recherche franco-espagnole.

Le GDR Adour

Ce GDR a été initié en 2003. Vingt-deux chercheurs de cinq laboratoires de l'Ifremer et de l'UPPA sont impliqués dans ce GDR et collaborent pour étudier ensemble " l'impact des activités humaines sur le système estuarien de l'Adour et de sa zone d'influence sur le littoral basco-landais".

Ce programme pluridisciplinaire répondait à une demande sociale de recherche sur la diversité des usages dans le respect des équilibres naturels. Les scientifiques mènent des recherches pour comprendre les mécanismes complexes régissant les transferts physiques, les systèmes biologiques, les interactions avec la société. L'un des objectifs de ce GDR est l'aide à la décision publique.

Le choix de l'Adour et de son littoral adjacent comme zone-atelier repose sur trois raisons principales :
- une forte industrialisation et une forte urbanisation au niveau de l'embouchure de l'Adour et, compte tenu des diverses activités présentes (sources de rejets industriels, urbains et agricoles) un bassin versant riche ;
- biologiquement, l'estuaire de l'Adour et son bassin versant constituent une zone colonisée par les grands migrateurs amphihalins (à l'exception de l'esturgeon) ; l'estuaire abrite également les nourriceries à bars et soles les plus au sud du golfe de Gascogne ;
- la coopération scientifique est relativement ancienne sur cet estuaire et la pluridisciplinarité est une volonté affichée par plusieurs équipes de recherche.