Renforcement de la coopération scientifique entre la France et la Norvège

Paris, le 4 mai 2006

Tore NEPSTAD, Directeur général de l’IMR, Institut norvégien de recherches marines, et Jean-Yves PERROT, Président directeur général de l’Ifremer, ont signé aujourd’hui, en présence de Son Excellence M. Bjørn SKOGMO, Ambassadeur de Norvège en France, un accord de coopération scientifique et technique autour de quatre domaines de recherche : les ressources halieutiques, l’aquaculture, l’environnement côtier et les équipements et infrastructures de recherche.

Depuis plusieurs années, de nombreux échanges entre les équipes de recherche de l’Ifremer et de l’IMR se sont organisés dans le cadre de projets, notamment européens. Parmi ceux-ci, certains ont déjà enregistré de nombreux résultats et constituent une base durable de collaboration :
Dans le domaine des ressources halieutiques :
- le projet européen FishACE (Fisheries induced Adaptative Changes in Exploited Stocks) vise à étudier les conséquences de la pêche sur l’évolution génétique des populations de poissons ;
Dans le domaine de l’aquaculture :
- le projet européen WEALTH a pour but d’améliorer le bien être et la santé des poissons d’élevage (saumon et bar) en diminuant les sources de stress ;
Dans le domaine de la technologie :
 - mutualisation des connaissances et des actions communes en matière de développement de sondeurs multifaisceaux halieutiques.
L’accord signé aujourd’hui permettra, dans le domaine des ressources aquacoles, de partager les connaissances acquises par l’Ifremer et l’IMR sur des sujets peu couverts par les PCRD successifs de l'Union européenne et de renforcer les échanges entre la France et la Norvège, premier pays producteur aquacole et halieutique en Europe. Dans le domaine de l’environnement littoral, la collaboration avec l’IMR sera également riche d’enseignements. Disposant d'un important linéaire côtier, la Norvège a en effet engagé plusieurs programmes gouvernementaux de zonage, appuyés sur des modèles et mène, en matière de gestion intégrée des zones côtières, une approche complémentaire de celle conduite en France. D’ores et déjà des actions ont été définies sur des sujets tels que les efflorescences d’algues toxiques ou la surveillance, l’évaluation de l’état des eaux littorales et les outils de la Gestion Intégrée des Zones Côtières. En termes d’équipements, cet accord favorisera la mise en commun d’infrastructures aquacoles et enfin une meilleure coordination des flottes des deux instituts.
Enfin cet accord de coopération consolidera, à l’échelon européen, la position des deux instituts dans la préparation de réponses aux futurs appels à propositions de la Commission européenne ainsi que dans la mise en place des consortiums pour réaliser les projets.
Jean-Yves Perrot et Tore Nepstad se réjouissent de la signature de cet accord qui s'inscrit également dans la volonté du Gouvernement Norvégien de privilégier les collaborations scientifiques avec six pays : l’Allemagne, le Canada, la Chine, les Etats-Unis, la France et le Japon, ce dont témoigne la présence de l’Ambassadeur à la cérémonie de signature.
L’IMR
Premier institut de recherche norvégien, l’IMR mène des travaux de recherche dans les domaines des ressources marines, de l’environnement marin, de l’aquaculture et de la conservation de la biodiversité. L’IMR étudie plus particulièrement les écosystèmes de la mer de Barents, de la mer de Norvège, de la mer du Nord et de la zone côtière norvégienne. Placé sous la tutelle du Ministère des Pêches et des Affaires Côtières, l’IMR est implanté principalement à Bergen.

L’Ifremer
Institut national de recherche océanologique, l’Ifremer conçoit, développe et met en œuvre des moyens d’observation, d’étude et de surveillance des milieux marins, des zones littorales jusqu’aux grands fonds. Par leurs travaux, les scientifiques de l’Ifremer contribuent à améliorer la connaissance des mers et des océans comme des espèces qui les peuplent, afin de favoriser les conditions du développement durable des différents secteurs économiques liés à la mer.