Le colloque merIGéo à Brest, du 24 au 26 novembre : première édition d’un colloque national dédié à l’information géographique appliquée aux milieux littoraux et marins
L’Ifremer, l’Agence des aires marines protégées et le SHOM organisent la première édition de merIGéo (pour mer et information géographique), un colloque national dédié à la géomatique appliquée au milieu marin, qui se tiendra au centre Ifremer de Brest, du mardi 24 au jeudi 26 novembre 2015 avec 200 participants attendus.
Ce sera l’occasion pour les acteurs des milieux littoraux et marins ainsi que les professionnels de la géomatique[1] de se rassembler autour d’une problématique commune : l’étude et la gestion de la mer et l’océan, du littoral aux grands fonds. Pour sa première édition, tous les thèmes de l’information géographique seront balayés au travers de présentations orales, de posters et de temps d’échanges.
MerIGéo abordera des sujets variés et innovants allant du traitement des données marines à la cartographie en passant par les infrastructures de données géographiques, les applications informatiques ou encore la modélisation et la planification spatiale au service de la gestion du milieu marin.
Le programme est disponible sur le site web du colloque.
Jean-Christophe Victor, fondateur et directeur scientifique du Laboratoire d’Etudes Prospectives et d’Analyses Cartographiques (LEPAC), également connu pour son émission géopolitique à partir de cartes « le dessous des cartes » sur Arte, et fils de l’explorateur Paul-Emile Victor, interviendra lors de la journée d’ouverture sur le thème « la gestion de la course à la mer à l'horizon 2050 ».
François Salgé, anciennement conseiller et chargé de la mission information géographique auprès du Directeur Général de l’Aménagement, du Logement et de la Nature du MEDDE, bien connu des professionnels de la géomatique, conclura la première édition du colloque en partageant sa vision des différentes problématiques abordées au regard de son expertise concernant les référentiels géographiques de la mer et du littoral.
Ce colloque, qui associe également le Cerema et l’équipe Geomer de l’Université de Bretagne, devrait se tenir tous les deux ans.
[1] La géomatique comprend la collecte, le traitement et la diffusion des données géographiques
Le colloque sera l’occasion de présenter de nombreux projets en matière de cartographie.
Exemple de projets :
Le projet EUSeaMap vise à réaliser une cartographie européenne des principaux habitats des fonds marins. Dans le cadre de la directive stratégie pour le milieu marin (DCSMM), EUSeaMap a pour but de réaliser des cartographies des habitats dites "basse résolution" couvrant l'ensemble des eaux européennes. Si les méthodes employées ne permettent pas de produire des cartographies avec le meilleur détail possible, elles présentent l'avantage d'être à bas coûts et par conséquent d'aboutir très rapidement à des cartes couvrant de vastes étendues.
La livraison des cartographies définitives est prévue pour septembre 2016. EUSeaMap est un projet financé par la Direction générale des affaires maritimes et de la pêche (DG MARE) de la Commission Européenne dans le cadre du programme EMODnet.
Le champ de laminaires de l’archipel de Molène est un habitat structurant accueillant une grande biodiversité. Une flottille d’une quinzaine de navires exploite cette ressource pour satisfaire la demande industrielle en alginates. Cette exploitation étant soumise à une demande croissante et à des aléas de production, les professionnels et le parc naturel marin d’Iroise se sont dotés de matériels pour une gestion spatialisée plus fine afin d’éclairer les choix en termes de règles d’exploitation.
Dans le cadre du projet Interreg Valmer, un outil a été développé pour évaluer les services écosystémiques rendus par le champ de laminaires et évaluer l’impact de mesures de gestion sur le niveau des services. Sur la base de travaux de cartographie prédictive de l’habitat, un modèle de simulation dynamique et spatialisé de l’exploitation des laminaires a été construit. Il repose sur le couplage entre un modèle de dynamique des populations des deux espèces exploitées et un modèle économique. Ce modèle opérationnel permet de tester des scénarios climatiques et des options de régulation d’accès à la ressource. Le SIG étant un outil largement utilisé par les gestionnaires, ce modèle intègre et génère des produits géoréférencés pour faciliter le dialogue entre les acteurs.