L’Ifremer et l’Agence Japonaise de Recherche des Pêches renforcent leur coopération

En signant un accord le 14 avril (« Memorandum of Understanding »), l’Ifremer et la FRA (Fisheries Research Agency – Agence Japonaise de Recherche des Pêches) souhaitent renforcer leur collaboration à travers la mise en place de projets et programmes de recherche communs, de rencontres scientifiques, d'échange de personnels et d'informations.

A ce stade,  plusieurs grands domaines de coopération ont déjà été identifiés : gestion côtière intégrée et écosystèmes, bivalves-coquillages-mollusques marins, systèmes d’aquaculture, maladies des animaux aquatiques, océanographie des pêches, génomique marine, microalgues toxiques, prises accessoires (pêche) et bio-logging1.

Lors de son déplacement en France, la délégation de la FRA rencontre notamment le 13 avril au Centre Ifremer Atlantique basé à Nantes des spécialistes de la pathologie des mollusques marins (moules, huîtres etc.) ainsi que des chercheurs de l’Unité écologie et modèles pour l’halieutique et du Laboratoire Phycotoxines.

Depuis 2006, l’Ifremer et la FRA échangent régulièrement sur certaines thématiques scientifiques, dont celle de la pathologie des mollusques marins.

En décembre 2014, une délégation de la FRA s’était déjà rendue aux stations Ifremer de Sète et Palavas-les-Flots pour échanger avec plusieurs chercheurs du laboratoire Environnement Ressources Languedoc Roussillon, l'unité Halieutique Méditerranée et le laboratoire Adaptation et Adaptabilités des Animaux et des Systèmes.

10 centres de recherche sur l’ensemble des côtes japonaises

La FRA dispose de 10 centres de recherche et développement dédié à la pêche et à l’aquaculture, répartis sur l’ensemble des côtes japonaises. Il dispose par ailleurs  d’écloseries pour les repeuplements côtiers et d’un centre national de ressources en saumon, dédié à l’élevage et au réensemencement.

Le Japon, production et consommation confondues, est un des plus grands pays de pêche et d’aquaculture marine au monde non seulement par la quantité - 3,6 millions de tonnes de captures de pêche en 2012, 633 000 tonnes de production aquacole en 2012, et 440 000 tonnes de production aquacole d’algues en 2012 - mais également par la diversité des captures (33 espèces constituant 90% des captures).

Par comparaison, l’Union Européenne enregistrait 4,7 millions de tonnes de captures de pêche en 2013. La France a comptabilisé  530 000 tonnes en 2013 et une production aquacole de 1,2 million de tonnes en 2011.

Chaque japonais consomme en moyenne 53 kg de poisson et coquillages (2009 à 2011).  Chaque citoyen de l’Union Européenne consomme en moyenne 24,5 kg et chaque Français 35 kg.

Pour répondre à la forte demande, le Japon a importé 4,2 millions de tonnes de produits de la pêche en 2012 dont 2,8 millions de tonnes de poisson. En valeur, le Japon est le plus grand pays importateur mondial avec les Etats-Unis, pour près de 18 milliards de dollars américains en 2012. Par comparaison, la France était le cinquième importateur (6 milliards d’USD en 2012). La même année, L’Union Européenne constituait le plus grand ensemble régional importateur : 26 milliards d’USD2.

1 Lors du bio-logging, on équipe des animaux de balises ou de capteurs électroniques permettant de recueillir des données en temps réel. Cela révèle également le comportements des animaux dans leur milieu naturel.

2 Toutes les statistiques sont issues de la FAO, Eurostat, Euromonitor et de la Commission Européenne.