Journée de l’Europe : l’Ifremer, acteur de la recherche marine européenne
Paris, le 9 mai 2007
Depuis plusieurs années, l’Ifremer s’est fortement impliqué dans la construction européenne et mobilisé pour la prise en compte des sciences et technologies marines dans les programmes européens de recherche. Tour d’horizon de cet engagement à l’occasion de la Journée de l’Europe.
Quelques chiffres permettent de mesurer la contribution de l'Ifremer au développement des sciences et technologies marines au niveau européen. Entre 2002 et 2006, l'institut a participé à 121 projets financés par la Commission européenne et en a coordonné 28, ces projets couvrant l'ensemble des recherches menées par l'institut. Au titre du "seul" sixième Programme Cadre de Recherche et de Développement Technologique (PCRDT), l'Ifremer a été partenaire de 87 projets (dont 14 en tant que coordinateur) permettant à l'institut de bénéficier d'une recette de 22 500 K Euros ; la recherche sur les grands fonds océaniques représente le quart de ce budget. Depuis le début de l’année 2007, l’institut est en outre engagé dans les réponses aux appels d’offres du 7ème PCRDT.
Marquée par le lancement du 7ème Programme Cadre, l’année 2007 est également celle du processus consultatif du Livre Vert sur la future politique européenne de la mer. Du 2 au 4 mai, plus de 400 experts se sont réunis à Brême à l’occasion d’une conférence dont l’objectif était d’examiner les résultats préliminaires du processus de consultation. Leurs conclusions serviront de base à la Commission et à la Présidence portugaise du Conseil au cours du second semestre 2007 pour définir les grandes lignes de la feuille de route européenne dans le domaine maritime pour les prochaines années. Jean-Yves Perrot, Président-directeur général de l’Ifremer, participait à cette conférence pour faire valoir les propositions de l’institut définies à l’issue d’une large consultation interne et en coordination avec différents instituts scientifiques européens.
Au-delà de son engagement dans les programmes communautaires, l'Ifremer développe en effet de nombreuses collaborations avec des instituts européens de recherche marine. Ainsi avec l'institut allemand Alfred-Wegener (AWI), un Groupement de recherche en technologies sous-marines a été créé. L’Ifremer est également associé avec l'institut néerlandais de recherche sur les ressources marines et les écosystèmes (IMARES) et l'institut norvégien des pêches et de l'aquaculture (Fiskeriforskning) dans le cadre d'un Groupement de recherche européen dans les domaines de l'aquaculture et des produits de la mer. En matière d'infrastructures, les coopérations sont également nombreuses. Ainsi l'Institut espagnol d'océanographie (IEO) qui a contribué au financement du navire Thalassa l'utilise régulièrement pour réaliser des campagnes scientifiques dans les domaines de l'halieutique et de l'océanographie physique. Enfin, l'accord sur la gestion des flottes océanographiques signé en 1996 par trois partenaires (Allemagne, Grande-Bretagne et France) y associe aujourd'hui les Pays-Bas, la Norvège et l'Espagne. Il permet aux scientifiques de chaque pays d’avoir accès aux infrastructures des autres partenaires (21 navires de recherche et une dizaine d’engins sous-marins sont aujourd’hui concernés). Cet accord fonctionne selon le principe de l’échange : si une équipe française embarque sur un navire britannique, l’Ifremer devra en retour mettre à disposition des scientifiques britanniques un navire ou un engin.