Les pièces calcifiées d'une morue australe de 3500 ans étudiées par une doctorante chilienne de passage au Centre Ifremer Manche-mer du Nord

Un pôle de sclérochronologie national
Le Centre Ifremer Manche-mer du Nord, situé à Boulogne-sur-mer, est notamment spécialisé dans l'estimation de l'âge des poissons, grâce à son pôle national de sclérochronologie. Cette science est dédiée à l'étude des pièces calcifiées des êtres vivants notamment par l’analyse de leurs marques de croissance. Elle permet de reconstruire l’histoire vécue par les organismes vivants à partir de l’étude de leurs pièces calcifiées (otolithe, écaille…). Ainsi, plus de 35000 pièces calcifiées sont traitées chaque année.

Une collaboration avec des archéologues...
Depuis le 22 avril et pour une durée de 2 semaines, le pôle de sclérochronologie accueille Jimena Torres qui réalise un doctorat en archéologie entre l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne et le Muséum national d’Histoire naturelle.
Elle travaille sur une espèce de poisson, la morue australe (Salilota Australis) dans le cadre du projet de recherche chilien Fondecyt 1085329 et de l’institut de la Patagonie.
Elle a collecté des échantillons (otolithes et vertèbres) provenant de pêche actuelle mais aussi de fouilles archéologiques françaises et chiliennes datant approximativement de 3500 ans réalisées à l'extrémité sud de l'Amérique du sud dans l'archipel de Patagonie.

...pour percer les mystères de la morue australe !
Les résultats des travaux menés au pôle de sclérochronologie permettront d'une part de comparer la croissance de la morue australe entre les différentes époques et, d'autre part, de mieux comprendre les périodes de pêche et donc le mode de vie de ces ancêtres. Cette étude internationale apportera des connaissances en biologie marine et en archéologie.

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