Plastiques dans l'océan : le projet de recherche "MERLIN Microplastiques" est lancé

Le 23 juin à l'Ifremer de Brest (Plouzané), la réunion de lancement du projet "MERLIN Microplastiques" a marqué le démarrage d'une aventure scientifique dans le monde minuscule et encore méconnu des "microplastiques" dans l'océan. Elle a réuni une trentaine de scientifiques (Ifremer et ses partenaires) impliqués dans le projet et quelques experts des microplastiques.

"Dans l’immensité de l’océan, le projet Microplastiques est une aventure scientifique dans un monde minuscule qui reste à découvrir" souligne Emina Mamaca, coordinatrice du projet Microplastiques.

Particules méconnues

Massivement produits depuis 60 ans, les plastiques sont des matériaux, devenus des déchets à longue durée de vie, qui se dégradent très lentement et s’accumulent progressivement dans les océans. Les microplastiques regroupent les particules de moins de 5 millimètres. Sujet de recherche récent, les questions scientifiques qui entourent les microplastiques sont nombreuses : comment vieillissent-ils ? Quel est leur dynamique dans l'océan ? Leur impact sur l'environnement ? Comment sont-ils colonisés par des microorganismes ? Sont-ils présents dans les grands fonds ? Le projet espère apporter des éléments de réponses à ces premières questions.

Défis technologiques

Certains microplastiques sont tellement petits que l'on ne sait pas encore comment les collecter correctement, les caractériser ou les quantifier : le projet cherchera à résoudre ces défis méthodologiques en développant des outils technologiques novateurs.

Interdisciplinarité

Le projet réunit des chimistes, des biologistes, des ingénieurs... Certains étudient déjà les microplastiques, d'autres se lancent dans une nouvelle expérience en prévoyant d'adapter pour le projet leur thématique sur ce nouvel objet d'étude.

Partenaires

Le projet Merlin microplastique sera mené par l’Ifremer en collaboration avec l’UMR LEMAR (CNRS/UBO/IRD/Ifremer),  le Cedre, le Labocea, HORIBA et l’IPCF. Ce projet coopérera, pour certains développements méthodologiques majeurs comme la collecte et la caractérisation des plus petites particules de plastique, au projet ANR-Nanoplastics, (IMMM, Université du Maine).