Sciences participatives : Hermiona acte 2, à la poursuite des micro-algues de l’Atlantique nord !
Trois ans et demi après le Grand Voyage du voilier K.VIII dans le sillage de L’Hermione, un autre voilier va effectuer une transatlantique avec une nouvelle mission scientifique de prélèvements de phytoplancton confiée par l’Ifremer.
Les scientifiques de la station de Concarneau en attendent beaucoup afin de pouvoir identifier de nouvelles espèces et/ou de retrouver les espèces découvertes grâce aux échantillons récoltés par les lycéens de La Rochelle.
L’occasion était trop belle ! Alors que les résultats scientifiques issus du projet de sciences participatives Hermiona (Halieutique, Environnement et Recherche sur les Micro-algues de l’Océan Nord Atlantique) ont été dévoilés cette année après trois ans de travaux par le laboratoire Ifremer de Concarneau, l’opportunité de poursuivre ce projet de sciences participatives vient de se présenter.
Des scientifiques de l’Ifremer se mobilisent sur le projet de sciences participatives
Le 20 octobre prochain, le voilier OSCAR I, un Océanis 41, s’élancera de La Rochelle pour traverser l’Atlantique et devrait atteindre La Martinique fin novembre : une aventure entre amis au départ. Jérôme Baudrier, en charge de la surveillance à l'Ifremer au sein de l’équipe de la DCSMM (Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin), fera partie de l’équipage qui convoie le voilier pour le compte de la société Star Voyage Antilles. L’intérêt scientifique du projet Hermiona ne lui ayant pas échappé, il se met à la disposition de la station de Concarneau pour assurer des prélèvements de phytoplancton. Il sera accompagné de Jean-Paul Lecomte, ancien responsable de l’équipe DCSMM.
La station Ifremer de la Martinique assurera la réception des échantillons récoltés durant la traversée et les acheminera ensuite vers la station de Concarneau.
De nouvelles découvertes espérées
Si la précédente expédition a permis d’obtenir l’ADN de certaines espèces connues, et ainsi compléter leurs cartes d’identité génétiques, ce fut aussi une opportunité de découvrir des espèces jusqu’alors inédites pour la science. Malheureusement, la rareté de ces dernières n’a pas permis d’extraire suffisamment d’ADN pour compléter leurs descriptions. Beaucoup d’espoir se porte donc sur ces nouveaux échantillons afin de compléter l’inventaire de la biodiversité. C’est également le cas pour la famille des Podolampadacées pour lesquelles de nombreuses questions restent à résoudre quant à leur répartition géographique et leurs liens de parenté intrinsèques.
Premier maillon de la chaîne alimentaire marine, le plancton marin constitue l’ensemble des organismes vivants qui flottent dans les eaux marines de surface et dérivent au gré des courants. Méconnu car invisible à l’œil nu, le plancton végétal est pourtant le poumon de notre planète : il produit plus de la moitié de l’oxygène que nous respirons !