6 février - Paysages irréels

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Les sites d’émission de fluides froids (appelés « cold seeps ») se manifestent de différentes façons sur le plancher océanique. La plupart du temps, ces émissions ne sont pas visibles et les fluides chargés en méthane se mélangent de façon diffuse avec l’eau de mer ambiante. Sous certaines conditions de température et de pression (ce qui est le cas pour le site REGAB), il arrive que ces fluides émis soient séquestrés au fond sous forme d’hydrates de gaz formant des affleurements qui ont l’apparence de la glace. A d’autres endroits, des gaz s’échappent lentement du sédiment sous forme de bulles et remontent dans la colonne d’eau. Ces fluides chargés en méthane nourrissent des communautés de microorganismes qui sont à la base de la chaîne alimentaire des riches écosystèmes associés aux émissions de fluides froids.

L’échantillonnage sur le site REGAB se poursuit. La 4ème plongée a duré plus de 30 heures et les échantillons arrivent de façon régulière à bord grâce à la remontée d’un ascenseur. Cette navette, larguée par-dessus bord, permet de descendre des outils et de remonter des échantillons tout en continuant la plongée. Victor 6000 se prépare pour une autre longue plongée ce soir.

La visite du Pourquoi pas? se dirige vers les ponts supérieurs. C’est au pont 7 que l’on peut trouver les électroniciens. Leur travail est indispensable sur un navire de recherche puisqu’ils assurent toutes les communications avec l’extérieur, s’occupent du réseau informatique, et supervisent le bon fonctionnement des équipements scientifiques (sondeurs multifaisceaux, sondeurs de sédiments, GPS) et des systèmes de navigation (radar, pilote automatique, GPS, …).
L’équipe des électroniciens, de gauche à droite : Sébastien (1er électronicien), Thomas (second électronicien) et Philippe (élève électronicien). Derrière à moitié caché : Olivier, intrus électronicien !