Navire et engins

Le navire océanographique Pourquoi pas?

Construit en 2005, le Pourquoi pas? est le dernier navire océanographique de l’Ifremer. Il peut mener à bien des missions d'hydrographie, hauturière ou côtière, de géosciences, d'océanographie physique, chimique et biologique, sur tous les océans du monde à l’exception des zones polaires. Long de 107 mètres et large de 20 mètres, le Pourquoi pas? dispose de 950 m2 de locaux scientifiques, et est capable de mettre en œuvre alternativement deux équipements lourds (par exemple le sous-marin Nautile ou le robot télé-opéré Victor 6000).

Le nom Pourquoi pas? a été donné en hommage au navire de Jean-Baptiste Charcot (1867-1936), médecin et explorateur, qui a mené de nombreuses campagnes océanographiques.

> Pour en savoir plus sur le Pourquoi pas?, consultez le  site dédié à la flotte océanographique de l'Ifremer

Le robot télé-opéré Victor 6000

Victor 6000, pouvant plonger jusqu’à 6000 mètres de profondeur, a la capacité de couvrir 97% de la surface des fonds océaniques. Il est destiné à mener des campagnes de surveillance et d'identification de zones d'étude, analyser finement ces espaces grâce aux images vidéo, récolter des données (eau, sédiments, faune, etc.) et réaliser différentes manipulations grâce à 2 bras robots téléguidés.

Le robot (ROV en anglais, pour Remotely Operated Vehicle) est alimenté en énergie et commandé via un câble électro-opto-porteur enroulé sur un treuil. Le pilotage s’effectue du bord à partir d’un poste de commande, intégré dans un container déplaçable, et solidement arrimé sur le pont extérieur du navire océanographique affrété pour la mission.

> Pour comprendre comment fonctionne Victor 6000, regardez  les vidéos en ligne

Le Module de Route du Victor 6000

Ce module, opérationnel depuis 2006, permet une cartographie haute résolution de structures géologiques bien définies (volcans de boue, pockmarks, champs hydrothermaux, récifs de coraux…). Il est unique en Europe.

Un ensemble de capteurs permet de réaliser une carte micro-bathymétrique très précise du fond, ainsi qu’une carte de réflectivité. Ces cartes peuvent être complétées par une mosaïque d’images réalisée très près du fond. La couverture dépend de l’altitude du levé qui peut être réalisé jusque 200 m au dessus du fond. A 20 m d’altitude par exemple, la couverture est d’environ 1 km2/jour. La précision bathymétrique est de 0.2% de l’altitude du ROV, soit 4 cm pour une navigation à 20 m au-dessus du fond, et une résolution de 5% de l’altitude soit 10 cm dans ce cas. Ces précisions, jamais atteintes auparavant, révolutionnent la vision des objets géologiques étudiés et leur compréhension.

Une caméra noir&blanc haute sensibilité (OTUS) permet d’obtenir des images couvrant chacune jusqu’à 100 m², à une altitude de 10 m avec une précision suffisante pour détecter des objets sur le fond de quelques centimètres. Une caméra vidéo couleur haute définition permet de réaliser des transects en couleur à plus basse altitude.

Pendant la campagne WACS, ce module permettra de réaliser:

  • une cartographie bathymétrie et imagerie complète du pockmark géant REGAB, ainsi qu’une cartographie des concrétions carbonatées et des sorties actives de fluides,
  • une cartographie des habitats et des peuplements d’invertébrés de grande taille grâce à l’imagerie OTUS, avec couplage si nécessaire avec la caméra vidéo couleur (une mosaïque des habitats sera réalisé),
  • une cartographie précise de deux zones contrastées du pockmark, déjà cartographiés en 2001, pour une comparaison de l’évolution temporelle des peuplements, avec la réalisation de mosaïques à partir des transects vidéo couleur HD (3 m d’altitude).