Campagne océanographique WACS

Suivez le journal de bord du 27 janvier au 28 février 2011, et découvrez l'équipe scientifique, la zone étudiée, et les moyens techniques.

La campagne océanographique WACS (West Africa Cold Seeps) se déroule à bord du navire amiral de l'Ifremer le Pourquoi pas?, du 27 janvier au 28 février 2011 dans le golfe de Guinée. Karine Olu-Le Roy, chercheuse en écologie benthique au département "Études des Écosystèmes Profonds" de l'Ifremer, en est la chef de mission.

Les objectifs

L’objectif principal de la campagne WACS est d’étudier le fonctionnement et la diversité des écosystèmes associés aux sources de fluides froids dans le golfe de Guinée. Ce projet multidisciplinaire porte sur quelques structures actives des marges continentales du Congo, de l’Angola et du Gabon.

La mission a pour second objectif de proposer une première description des écosystèmes liés aux apports exceptionnels de matériel terrigène du fleuve Congo, notamment dans la zone des lobes terminaux de cet éventail sous-marin.

Une stratégie multi-échelles
  • A l’échelle locale sera menée une étude de détail sur le pockmark REGAB, un site très actif d’émission de méthane.

Il s’agira de cartographier de manière précise des habitats définis par les espèces dominantes (moulières, agrégats de bivalves vésicomyidés, buissons de polychètes siboglinidés). Certains de ces habitats seront ensuite sélectionnés pour faire l’objet de mesures chimiques et de l’échantillonnage de leur faune et microorganismes.

Le site REGAB a été partiellement cartographié en 2001 ; la distribution des habitats pourra donc être comparée à l'état actuel, afin de décrire l’évolution du site sur 10 ans.

  • A l’échelle régionale (marge continentale Congo-angolaise), les communautés biologiques de plusieurs sites d’émission de méthane (pockmarks et diapirs), ainsi que les caractéristiques de ces émissions, seront comparées entre elles.

Si des espèces communes sont découvertes entre les différents sites, l’existence ou non d’échanges génétiques entre ces zones sera recherchée, par exemple grâce à l’étude de larves.

Deux zones profondes en bas de pente et dans les lobes terminaux du chenal du Congo seront également explorées, afin de déterminer si les communautés biologiques de ces zones se développent grâce au recyclage superficiel de matière organique d’origine terrestre, ou grâce à des remontées de méthane depuis des réservoirs profonds.

  • A l’échelle océanique (océan atlantique équatorial), les scientifiques étudieront les parentés avec des espèces homologues des sources froides du golfe du Mexique.