1er février - Des images du fond, enfin !

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Après plusieurs heures de survol, d’abord à 30 m puis à 10 m du fond pour la cartographie avec la caméra OTUS, la plongée s’est poursuivie avec une cartographie détaillée de certaines zones du pockmark REGAB à petite altitude (3 m). Des champs entiers de vers polychètes siboglinidés ainsi que de larges étendues de bivalves – de l’espèce Bathymodiolus aff. boomerang, proche des moules, et des « palourdes » Vésicomyidés - sont observés. La zone est chaotique : le sous-marin rencontre des dépressions de 3 m et des morceaux de carbonates de toutes les formes jonchent le sol. La faune se répartit en agrégats de tailles variables.

Tout de suite après la remontée de Victor 6000, l’équipage se mobilise pour mettre à l’eau le grand carottier Calypso. Déployé par dessus bord, ce carottier permet de recueillir de longues carottes de sédiments marins. La cible d’aujourd’hui est située à l’extérieur de la zone active de REGAB. Livio, Jean-Claude et Germain s’activent sur le pont, impatients de recueillir leur premier échantillon. Le but de cette opération et des suivantes sera de comparer les processus géochimiques et les flux de méthane à l’intérieur et à l’extérieur du pockmark REGAB. « Dans cette carotte de 8 m, on s’attend à ce que ça ne soit quasiment pas actif car nous sommes à 300 m de la structure » dit Livio.

Pendant ce temps, le robot télé-opéré Victor 6000 change de module. Le module de mesure en route est remplacé par le module d’échantillonnage car dès ce soir, on commence à récolter et à expérimenter sur la zone !