23 février - Du monde dans les labos
Dans les laboratoires du bord, les nombreux échantillons de la plongée réalisée sur le second site des lobes sont traités.
Pendant ce temps, d’autres continuent de s’occuper de leurs échantillons prélevés durant le premier leg.
Richard poursuit l’analyse de coquilles de vésicomyidés et de mytilidés provenant du « pockmark » REGAB. Il étudie l’accumulation des métaux dans différents organes de ces bivalves (plomb, zinc, cuivre, nickel…). Il les comparera aux individus trouvés aux alentours des sources hydrothermales lors de précédentes campagnes, pour comprendre comment ils parviennent à survivre dans des environnements aussi riches en ces composés toxiques.
Dans un autre laboratoire, Livio et Bernard analysent une carotte d’un mètre de long et 10 cm de diamètre provenant du site REGAB échantillonné au leg 1. Ils soupçonnent la présence d’hydrates de méthane à l’intérieur. Or les hydrates de méthane ont la particularité de se dissocier à la température et la pression ambiantes. « Afin de préserver les hydrates de méthane et d’en étudier les propriétés physico-chimiques, nous avons dû congeler cette carotte à -80°C » explique Livio, chimiste au laboratoire de géochimie et métallogénie de l’Ifremer. La carotte peut à présent être analysée dans une machine qui mesure sa densité, la propagation du son et ses propriétés magnétiques.
Lors de la réunion scientifique de ce jour, la chef de mission annonce une nouvelle plongée sur le site investigué hier. Il s’agit d’en savoir plus sur les taches noires et blanches, qui pourraient être des tapis microbiens, et sur les vésicomyidés découverts à proximité.