11 février - Vers de nouveaux horizons...
La plongée de la nuit aura duré 16 heures. Seize heures pour terminer notre échantillonnage sur le pockmark REGAB, mais aussi pour récupérer une panoplie d’instruments et de colonisateurs de toutes sortes, laissés au fond pour la durée de la campagne.
Germain a commencé la plongée 429 avec une exploration de la partie nord du pockmark. Il a minutieusement étudié la toute nouvelle carte microbathymétrique, concoctée à terre par Hélène et Alain, pour tracer son parcours dans des zones encore inexplorées. Il en a profité pour récolter de précieux échantillons decarbonates. Ces roches sont formées grâce à des microorganismes qui entraînent, en utilisant le méthane des fluides, la précipitation de carbonates riches en calcium et en magnésium.
Puis les opérations se sont enchaînées. Hayat a relevé ses trois cages pleines de moules et Sophie sa nasse, remplie de galathées. Sylvie, quant à elle, a récupéré son « colegg », un long filet déployé au dessus d’une moulière pour tenter de récolter des oeufs et des larves. Jozée a récupéré ses bois, mouillés du navire L’Atalante il y a 8 ans, et découverts par inadvertance pendant les transects de Victor 6000 sur la zone (merci P. Crassous !). Enfin, les SMACS, colonisateurs de substrats meubles déployés au début de la mission, ont été placés dans l’ascenseur. Le tout devrait remonter d’ici quelques heures et occuper les laboratoires pendant toute la soirée.
D’autres expériences, comme un piège à particules, sont laissées au fond. Elles seront récupérées au cours d’une prochaine campagne sur cette zone. Ce soir, en route pour le site Kouilou, un pockmark découvert en 1998 lors d’une campagne ODP (Ocean Drilling Program) mais sur lequel aucune plongée n’a encore été effectuée. Place à l’aventure !
Tel que promis, voici la photo de l’équipe "Victor" devant le sous-marin. C’est grâce à cette équipe de choc que les opérations sur REGAB se sont déroulées avec grand succès… !