20 février - Les opérations reprennent

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A peine arrivés sur la zone de travail vers 3h du matin ce dimanche, les opérations commencent. Le microprofileur et le respiromètre sont d'abord mis à l'eau, avec succès. Ils resteront 24h sur le fond, pour prendre des mesures d'oxygène et de pH, ainsi que des flux d'échanges entre eau et sédiments.

Dans la foulée est prévue une plongée du robot Victor 6000, à près de 5000 mètres de profondeur. Malheureusement, après seulement 600 mètres de descente, l'équipe est contrainte de stopper la plongée. Le câble qui relie l'engin à son lest, et par lequel sont transmises l'électricité et les informations, est défectueux. Tout le monde est déçu, mais pas de temps à perdre : pendant la réparation, la chef de mission décide de modifier le planning, et de mettre à l'eau le carottier multitubes. Cet instrument réalise simultanément 8 carottes de sédiments, de 60 cm de long. "Les aléas arrivent souvent, et le carottier multitubes est une opération qui peut être prête rapidement" explique Christophe, un géochimiste qui suit cette expérience. Elle permettra d'obtenir des échantillons de référence, qui seront comparés à l'échantillonnage ciblé du Victor 6000.

Trois heures plus tard, les carottes sont remontées. Dans cette zone, les sédiments sont très mous, et les tubes sont très remplis ce qui rend leur exploitation délicate. En laboratoire ou en chambre froide à 4°C, chacun échantillonne sa carotte, pour pouvoir mener ses études une fois rentré à terre, sur la microbiologie, les eaux interstitielles, la matière organique, et les radionucléides.

Pendant ce temps sur le pont arrière, les opérations reprennent : le Victor 6000, remis en état, est prêt pour une nouvelle plongée. A 19h, l'engin arrive sur le fond et l'exploration commence… Les binômes de scientifiques et de techniciens se succèdent par tranches de 4 heures (ou quarts) dans le poste de commandement.