La diazone : un charme tout en rondeur

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Fixé sur un rocher, on est frappés par la forme et l’aspect gélatineux de cet organisme marin buissonnant. D’ailleurs, si la langue française se contente de le désigner sobrement par son nom latin de « Diazona violacea », d’autres langues sont plus imagées pour en décrire la forme. En Italie, on le connaît sous le nom de chou-fleur et en Bretagne sous le nom d’oignon. Les espagnols l’appellent « ascidia balon » et les anglo-saxons « football sea squirt».

On comprend bien l’idée... Cette boule (jusqu’à 40 cm de diamètre) est une ascidie coloniale de la famille des diazonidés. Véritable  petit condensé de vies, elle héberge sur sa base jusqu’à  une centaine d’individus (les zoïdes) en rang serrés quand la population est jeune, plus clairsemés au fil du temps.

L’espèce a la particularité d’être hermaphrodite et ovipare. Elle se nourrit de plancton et autres particules en suspension.  Le seul grain de sable dans les rouages de sa vie épanouie est le « grain de café », ce petit gastéropode qui ne se lasse pas de la grignoter !

Rencontrer une Diazona violacea se mérite car elle vit à une profondeur de 15 à 200 mètres et il ne faut pas avoir peur d’être décoiffé car elle affectionne les zones de courants forts…