La beauté microscopique des bryozoaires

Plage du Dellec (Plouzané), sous un caillou : une colonie de bryozoaires dresse fièrement son bouquet de tentacules oranges. Chaque membre du groupe ou zoïde se sert de cette couronne de tentacules connue sous le nom de lophophore pour filtrer les organismes planctoniques dont il se nourrit. Son repas ingurgité, l’animal peut ensuite regagner ses appartements : une petite loge individuelle que l’on appelle une zoécie. Très communs dans toutes les mers du globe, les bryozoaires se distinguent par leur grande variété de formes : tubulaires, en branches ou encroûtantes. Ce fabuleux spectacle vivant se joue pourtant toujours à huis-clos car l’œil humain est incapable de distinguer les protagonistes de cet univers de lilliputiens à la taille millimétrique. Si cette beauté se dérobe à nos yeux, elle n’en est pas moins réelle…

Songeons-y lorsque nous retournons les cailloux sur l’estran sans les remettre à leur place. Un caillou, c’est une petite planète de biodiversité qui ne s’accommode pas bien des variations « climatiques » trop brutales : les colonies de bryozoaires s’éteignent quand brille trop fort sur elles la lumière du soleil.