Symposium 50 ans de tectonique de plaques
A l’occasion des 50 ans de la théorie de la tectonique des plaques, le département de Géosciences de l’ENS organise, avec l’appui du Collège de France, du CNRS-INSU et de Total, et en partenariat avec l’Ifremer, un colloque international les 25 et 26 juin en présence des scientifiques initiateurs de la théorie, dont Xavier Le Pichon. Auteur de l’article scientifique « Sea-floor spreading and continental drift » paru le 15 juin 1968 qui a fait date, Xavier Le Pichon a travaillé durant plus de 10 ans au CNEXO (Centre National pour l’Exploitation des Océans), ancêtre de l’Ifremer à Brest.
Ce symposium "50 years of plate tectonics: then, now and beyond" comprendra des éléments historiques, mais se concentrera principalement sur l'état actuel des connaissances et les défis futurs de la tectonique des plaques et de la géodynamique à grande échelle, avec la contribution d'un groupe international de conférenciers.
En 1912, le météorologiste Alfred Wegener suggère que la symétrie observée entre le contour des continents, en particulier entre la côte ouest de l'Afrique et la côte est de l'Amérique du Sud, n'est pas le fruit du hasard : elle résulte de la cassure d'un unique continent dont les morceaux s'écartent lentement. Cette théorie est d'abord rejetée par les géologues. Reprise dans les années 60 par l'américain Robert Dietz et le français Xavier Le Pichon, elle prend le nom de "tectonique des plaques".
Xavier Le Pichon divise la surface du globe en 6 "grandes" plaques lithosphériques dont il détermine les frontières à partir de l'activité tectonique et calcule les pôles de rotation de leur mouvement relatif depuis 120 millions d'années.
Il y a 250 millions d'année, la Terre n'était constituée que d'une seule plaque, la Pangée. Depuis, elle s'est subdivisée en continents séparés par les océans. Les reliefs sous-marins, comme les montagnes terrestres, sont le résultat de ces mouvements.