Femmes et Mers
A travers 45 clichés pris dans le monde entier, Olivier Barbaroux, océanographe à l’Ifremer, raconte la vie de celles qui, à terre, utilisent les ressources marines pour faire vivre leurs familles.
Les mers au féminin
A travers cette exposition, Olivier Barbaroux témoigne aussi bien du rôle des femmes que de l’exploitation par l’homme des richesses de la mer. Des conserveries de Douarnenez aux plages du Vietnam, en passant par la Mauritanie et la Thaïlande, le photographe nous fait découvrir gestes du quotidien et savoir-faire, humbles et bien souvent ignorés. Des mondes bien différents se côtoient ainsi sur ces clichés où l’on navigue entre les gestes industriels et les techniques ancestrales encore utilisées dans certains pays.
Pourtant, ces moments de vie immortalisés par Olivier Barbaroux se ressemblent tous. Photographiées seules, en groupe ou avec leurs enfants, ces femmes de la mer utilisent le même langage, celui de la simplicité et de l’humilité, pour nous faire partager leur métier qui nécessite pourtant des trésors d’ingéniosité, d’habileté et de patience.
Pourquoi une exposition sur les femmes et la mer ?
Cette exposition, construite par l’Ifremer, rend hommage à tous ceux qui vivent « de et par » la mer, et propose aux « terriens » un voyage à travers toutes les cultures et tous les horizons.
Souvent masquées par la figure du marin pêcheur, les femmes ont occupé et occupent encore aujourd’hui une place essentielle dans la valorisation des produits de la mer.
Cette exposition est aussi l’occasion de présenter différemment les richesses que la mer abrite et de rappeler la nécessité de les préserver.
« Nous sommes les gérants, fugacement passagers, de terres, d’airs et d’eaux qui devront nourrir les foules de l’avenir. En conséquence, il faut léguer un domaine correctement entretenu » écrivait Anita Conti, femme de Mer océanographe à l’Office scientifique et technique des pêches maritimes créé en 1919, transformé en 1954 en ISTPM, qui deviendra, après fusion avec le CNEXO (Centre National pour l'Exploitation des Océans) en 1984, l’Ifremer.
Olivier Barbaroux, océanographe humaniste
Né le 8 juin 1944 à Saint-Lô, Olivier BARBAROUX, scientifique de formation, a découvert la photographie au cours de ses études de chimie. Cette passion est, dit-il, « une manière d’écrire son journal de bord ». Depuis plus de 40 ans, il sillonne, avec l’Ifremer et les établissements qui l’ont précédé, les mers du monde entier pour y photographier non seulement la faune et la flore aquatiques, mais également les travailleurs de la mer. Ses qualités de photographe sont d’ailleurs rapidement repérées et sollicitées par l’Ifremer qui lui confie de nombreux reportages sur les métiers, les techniques et les gestes des pêcheurs et des aquaculteurs.
Aujourd’hui, ses images illustrent revues, ouvrages maritimes et scientifiques. Ses photographies ont déjà fait l’objet d’expositions présentées à Nausicaa, le Centre National de la Mer à Boulogne-sur-Mer, à la Cité des Sciences, au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, au Palais de la Découverte, à l’Institut Océanographique de Paris, à Océanopolis, Agropolis et dans de nombreux autres centres de culture scientifique et technique. L’exposition « Femmes et Mers » a été présentée pour la première fois à Nausicaa en mars 2007.