Projet Axe 3 Fond FEP - LOUPE

Coordonné par l’Ifremer (HGS/LRHA), le projet LOUPE – Observation de L’habitat et des cOmmUnautés associées dans le contexte des pêcheries du Gouf de CaPbrEton », déposé au titre de l’axe 3 Fond FEP, vient compléter le travail de synthèse du projet transfrontalier SYNTAX.

 D’une durée de 2 ans, ce projet a reçu le soutien financier de l’Europe, de l’État français, de la Région Aquitaine, du Conseil Général des Landes et du Conseil Général des Pyrénées Atlantiques. Son objectif était de recueillir des données spatialisées de l’effort de pêche et des captures associées (commerciales et rejets) à partir d’observations à bord des navires professionnels sur le secteur de Capbreton. Ces informations ont été complétées par un questionnaire socioéconomique (coûts et recettes liés à la marée) et la mise en œuvre d’un équipement vidéo fixe autonome pour identifier les espèces présentes.

Le projet LOUPE a permis de caractériser l’activité de pêche des principaux métiers opérant sur le secteur du gouf de Capbreton : le filet, la palangre de fond et le casier. Au total, 16 marées ont été observées, ce qui représente 60 opérations de pêche. Les métiers ont été décrits du point de vue de l’effort (nombre d’engins à l’eau, longueur posée etc…), des captures et des rejets montrant ainsi la dépendance économique à quelques espèces telles que le merlu commun, la sole commune, le bar commun et la bonite à dos rayé. Sur les 66 espèces capturées dans la zone de Capreton, 10 sont soumises à quota. Les raisons qui induisent les pêcheurs à rejeter une partie de leurs captures ont été également détaillées dans ce projet. Elles sont essentiellement liées à des questions de marché ou concernent la qualité du poisson. Les rejets liés à des questions réglementaires sont faibles.

 

Le système vidéo mis en œuvre dans le cadre de ce projet (Système VECOC conçu par l’Ifremer Lorient) a été adapté à de l’observation fixe à l’aide d’un châssis. Mouillé à 200 m de fond, il a permis de réaliser un inventaire des espèces présentes, et de montrer leur comportement. Les espèces les plus représentées sont le tacaud commun, le congre commun, certaines espèces de raies et quelques squalidés comme la petite roussette. Les autres espèces apparues plus rarement sont le saint-pierre, le sébaste chèvre et la coquette. Du point de vue des habitats observés de façon directe (par le VECOC) ou les engins de pêche, il faut noter des secteurs avec des colonies de cnidaires dont Pteroides griseum, Veritillum cynomorium ou encore des coraux d’eau froide tels que Dendrophyllia cornigera.

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