Nos conférences à La Mer XXL

L’Ifremer proposera 17 conférences de 45 minutes sur des sujets diversifiés (aquaculture durable, observation de l’océan, les engins submersibles pour l’exploration des océans, les bactéries marines, la surveillance depuis l’espace…)

Les variations passées du niveau de la mer : quelles conséquences en Manche et dans le Golfe de Gascogne ?

Par Samuel TOUCANNE, Géologue marin
Le 29/06 à 11h dans la salle Maine - Grand Palais

Le niveau de la mer a fluctué au cours des temps géologiques et en particulier au cours du Quaternaire (derniers 2,6 millions d’années). Ces variations du niveau de mer, parfois importantes, ont laissé des traces encore visibles sur le fond des océans mais également sur le continent en raison de la réorganisation profonde des fleuves. Nous survolerons le continent européen à la recherche des traces qui permettent aujourd’hui aux géologues de reconstruire l’évolution des environnements continentaux et marins du Quaternaire. Des reconstructions qui permettent de mieux appréhender l’ampleur des changements environnementaux en cours et à venir.

Les mers côtières sous surveillance… depuis l'espace

Francis GOHIN, Biologiste marin
Le 29/06 à 18h dans la salle Erdre - Grand Palais

La température et la clarté des eaux côtières ainsi que les développements de micro-algues sont très influencés par les tempêtes, l'ensoleillement, les vagues de chaleur, les crues des fleuves. Depuis plus de vingt ans, des satellites lancés par la NASA ou l'Agence Spatiale Européenne nous permettent d'observer ces paramètres sur de vastes surfaces. Cette conférence nous donne l'occasion de faire le bilan de leurs possibilités dans le cadre des surveillances régulières imposées par les directives européennes de qualité du milieu marin mais aussi dans le but de mieux comprendre et gérer les effets du climat sur notre environnement proche.

Demain, une aquaculture durable

François ALLAL, Chercheur en génétique des poissons marins
Le 30/06 à 17h30 dans la salle Erdre - Grand Palais

L’élevage des espèces aquatiques marines connaît une expansion fantastique. Parmi elle, le bar, appelé loup en Méditerranée a connu un développement exceptionnel en Europe pour devenir avec la Daurade, une des espèces-phare de la pisciculture marine du continent. Entre la nécessité d’une durabilité écologique, l’exigence du bien-être animal et le besoin d’une sécurité alimentaire, venez explorer ensemble le potentiel de la domestication et de la sélection pour une aquaculture durable demain.

Au chevet de l'océan : la qualité des eaux littorales

Nathalie COCHENNEC-LAUREAU, Biologiste marin
Le 01/07 à 10h30 dans la salle Maine - Grand Palais

Le secteur côtier situé sous l'influence de la Loire et la Vilaine est fortement impacté par le développement de l'urbanisation, l'aménagement des zones littorales, les activités touristiques… Ces pressions s'exercent sur un milieu naturel fragile et suscitent de nombreuses questions sur la vulnérabilité de la qualité écologique des eaux littorales et les perturbations consécutives des écosystèmes marins côtiers. Des réseaux de surveillance et d'observation sont déployés le long du littoral : surveillance de la contamination microbiologique et des toxines produits par les micro-algues dans les coquillages des zones de production, observation de la qualité des masses d'eaux côtières dans le cadre de la Directive Cadre sur l'Eau. Dans un contexte de changement climatique important, la qualité des eaux littorales est un enjeu fort pour la préservation et le développement de ce territoire.

Le mercure, histoire d'un allié devenu ennemi : de l'avancée technologique à la pollution diffuse

Joël KNOERY, Chercheur océanographe biogéochimiste
Le 02/07 à 10h30 dans la salle Maine - Grand Palais

L'insasissable nature de cet élément était déjà reconnue dans la Rome antique, où Mercure est une divinité vénérée à la fois des marchands, des voleurs, et des beaux parleurs.  En effet, ce sont les propriétés uniques et multiples du mercure qui l'ont rendu utile pour bien des activités humaines.  Conséquence de sa large utilisation depuis des millénaires, il a désormais contaminé tous les environnements, dont la mer.  Il revient nous hanter principalement par les produits de la mer, même si l’actualité  très récente montre que  la surexposition au mercure des femmes enceintes françaises est en légère baisse; toutefois elle demeure plus élevée que d'autres pays européens.  
Joël Knoery proposera un certain regard sur l'histoire du mercure parmi nous, et ce jusqu'à son bannissement en 2017, et illustrera son propos avec des résultats scientifiques de son laboratoire.

Citoyens et scientifiques : ensemble pour ausculter le poumon invisible de la planète !

Nicolas CHOMERAT, Chercheur en biologie marine
Le 02/07 à 11h30 dans la salle Maine - Grand Palais

Invisibles, mais pourtant indispensables à la vie sur Terre, les algues microscopiques (ou phytoplancton) constituent un véritable poumon pour notre planète. L'histoire a débuté il y a 3,5 milliards d’années et se poursuit de nos jours, sans que l’inventaire de la biodiversité de ces micro-organismes soit complet. C’est pourquoi, de plus en plus souvent, les scientifiques font appel aux citoyens afin de compléter les connaissances sur cette biodiversité de l’invisible, et son rôle dans la chaîne alimentaire et le fonctionnement des écosystèmes marins.

Terre-mer, un continuum de tous les dangers : les contaminations biologiques et/ou chimiques des océans    

Soizick LE GUYADER, Chercheure en Microbiologie           
Le 02/07/2019 à 18h dans la salle Erdre - Grand Palais

La salubrité des coquillages est considérée depuis fort longtemps comme un problème de santé publique. La mise en place d’une réglementation basée sur un indicateur bactérien de contamination d’origine fécale a permis de diminuer significativement les épidémies d’origine bactérienne. Cependant les épidémies de gastroentérite virale dues à la présence de norovirus issus de rejets humains persistent. Des travaux de recherche nous ont permis de mettre en évidence que l’huître n’est pas simplement un filtre passif mais est capable de sélectionner certaines souches virales, via la présence de ligands spécifiques, très proches des ligands observés chez l’homme pour ces mêmes virus. Les développements en cours en lien avec l’application des outils de métagénomique, vont nous permettre de mieux appréhender le devenir de certains micro-organismes pathogènes humains après leurs rejets dans l’environnement côtier.

Pêche à pied responsable : Gardez la Pêche avec les coquillages !    

Julien CHEVE, Ingénieur environnement littoral    
Le 03/07 à 12h dans la salle 1 - Hall 4

La pêche à pied de coquillages est une activité profondément ancrée dans la culture locale des communes littorales. Elle est encadrée par des réglementations en vue de préserver les stocks, l'environnement, mais également la santé des consommateurs. Face au regain d'intérêt de cette pratique, le projet RESP²ONsable met pour la première fois à disposition des plaisanciers une information complète et harmonisée à l'échelle de la Bretagne sur les aspects sanitaires de la pêche à pied

L'huître face au climat    

Elodie FLEURY, Chercheur en biologie marine - Responsable du laboratoire de Physiologie des Invertébrés
Le 03/07 à 14h dans la salle 1 - Hall 4

L'huître creuse, l'un des mollusques marins les plus répandus au monde, subit directement les variations de son environnement et, par conséquent, du climat. Toute modification de ce dernier a en effet des répercussions plus ou moins directes sur la vie de l'huître. Dans ce contexte, une visite guidée des effets du climat sur la biologie de l'huître est proposée, au travers de plusieurs exemples choisis, ainsi qu'une analyse des risques encourus par cette espèce, sentinelle du milieu marin, dans le climat progressivement modifié du 21è siècle.

Les engins submersibles pour l'exploration des océans

Ewen RAUGEL, Unité des Systèmes Sous-Marins de la Flotte Océanographique Française    
Le 03/07 à 15h dans la salle 1 - Hall 4
        
Si les océans couvrent plus 70% de la surface du globe et représente 96% du volume biosphérique, ils sont restés inaccessibles à l’homme jusqu’à l’apparition des bathyscaphes qui ont permis les premiers pas de l’exploration des grands fonds. En 1960, le point le plus profond de la planète est atteint à près de 11 km d'immersion. Depuis cette époque pionnière jusqu’à aujourd’hui, les moyens d’exploration sous-marins ont beaucoup évolués en intégrant de nouvelles technologies développés pour répondre à des enjeux scientifiques toujours plus importants.

Partager l'océan : Les enjeux du plateau continental et de la zone internationale    

Benoît LOUBRIEU, Ingénieur cartographe & Walter ROEST, Géophysicien
Le 04/07 à 12h dans la salle 1 - Hall 4

Derrière l'horizon visible depuis les plages, très au large, deux grands domaines régissent l'espace océanique : le plateau continental, qui peut s'étendre au-delà des 200 milles nautiques et la zone internationale, patrimoine commun de l’humanité. Ces deux domaines concernent le sol et le sous-sol marin et sont au cœur de la gestion future des océans.
Le plateau continental est un enjeu majeur pour la France qui dispose d'un domaine maritime de tout premier ordre.
Plus au large du plateau continental, les fonds de mer représentent 50 % de la surface de la planète et leurs ressources sont gérées par l'Autorité Internationale des fonds marins.

Prendre le pouls du climat de l'océan global: histoire de la révolution Argo    

Guillaume MAZE, Chercheur océanographe physicien    
Le 05/07 à 14h dans la salle Maine - Grand Palais

L'océan est le principal régulateur de notre climat, c'est pourquoi le connaître et l'étudier est essentiel. Mais observer l'ocean dans sa globalité et en temps réel est un défi technologique et scientifique. Cette conférence raconte l'histoire des avancées qui nous permettent de relever ce défi et dévoile les connaissances fondamentales sur l'océan acquises jusqu'ici grâce au système d'observation global des océans : Argo.

Mini-labos in situ pour veiller sur l'océan    

Agathe LAES, Chimiste marin    
Le 07/07 à 15h dans la salle Maine - Grand Palais

La bonne santé des mers et des océans est vitale et doit être surveillée.  Depuis plusieurs années, l’Ifremer travaille sur le développement d’instrumentation miniaturisée pour l’analyse in situ de paramètres chimiques. Cette instrumentation permet la surveillance de la qualité de l'eau de différents écosystèmes, qu’ils soient côtiers ou hydrothermaux. Ainsi des mini laboratoires sont embarqués à bord de bouées, de sous-marins ou d’observatoires au fond de la mer afin de réaliser les échantillonnages et analyses de façon totalement autonome et à fréquence élevée.

Un océan de promesses : cette mer qui nourrit, soigne, fournit l'énergie au quotidien    

Philippe GOULLETQUER, Directeur-adjoint de la direction scientifique de l'Ifremer, Biologiste Marin
Le 07/07 à 16h30 dans la salle Erdre - Grand Palais

Les océans, qui occupent 70 % de la surface du globe, recèlent, comme toutes les îles mystérieuses, des trésors incommensurables. Une rumeur court selon laquelle le fond des océans serait moins bien connu que la surface de la Lune. Pourtant, les scientifiques s'y intéressent depuis toujours mais, jusqu'à récemment, leurs technologies ne permettaient pas d'en percer les secrets. Désormais, ces ressources font l'objet de toutes les attentions qui tendent à montrer leur potentiel extraordinaire.

La ruée vers le sable : un enjeu pour demain ?

Laure Simplet, Ingénieure géologue    
Le 08/07 à 10h30 dans la salle 1 - Hall 4
    
Serons-nous capables de faire face à la ruée vers le sable ? Ressource stratégique dont dépend notre société moderne, il est utilisé dans de nombreux domaines pour notre confort et nos loisirs. Pourtant, il n'est pas renouvelable à l'échelle d'une vie et son exploitation engendre des effets sur l'environnement. La prise de conscience nécessite de préserver les écosystèmes et d'inscrire les activités humaines dans la durabilité

Les bactéries marines, réservoir de molécules pour la santé humaine    

Sylvia COLLIEC-JOUAULT, Chercheur biochimiste    
Le 08/07 à 16h30 dans la salle Erdre - Grand Palais

Dans la recherche de solutions thérapeutiques innovantes pour pallier le manque de certains traitements, le monde marin est un grand lieu de découverte et un réservoir considérable de molécules. La bioressource marine, qui peut être d’origine animale ou végétale, est très variée car elle englobe les coproduits de la pêche (coproduits de poissons, céphalopodes, crustacés…) ; les invertébrés (vers, concombres de mer, oursins, coraux, étoiles de mer…) ; les macro-algues (laminaires, gélidium, ulves…) mais aussi les micro-organismes tels que les micro-algues, les bactéries et les champignons. A plus ou moins long terme, les progrès de la science vont permettre l’émergence de molécules marines innovantes à partir des micro-organismes cultivables dans différents secteurs industriels et en particulier le secteur pharmaceutique. Parmi les molécules les plus prometteuses on peut citer les enzymes, les pigments, les lipides, les polysaccharides mais aussi les plastiques biodégradables. Ainsi le monde marin n’a pas encore révélé tous ses trésors et promet encore de belles découvertes.

Quels réseaux de mesures pour la surveillance et l'observation de la santé du littoral ?     

Alain  LEFEBVRE, Chercheur / Expert & Michel REPECAUD, Ingénieur
Le 09/07 à 14h dans la salle Erdre - Grand Palais

L'océan et les eaux littorales fournissent des services écosystémiques inestimables pour la vie sur notre planète et pour l'espèce humaine en particulier. La connaissance et la surveillance du fonctionnement du milieu marin se sont considérablement améliorées grâce à la science et à la technologie. On cherche à mieux comprendre le fonctionnement global des océans, ainsi que l'impact des activités humaines. Cela permet également de commencer à mieux appréhender les changements climatiques.
Dans ce milieu complexe,  les nouvelles technologies laissent envisager des capteurs de plus en plus nombreux, miniaturisés, reconfigurables et durables fonctionnant de manière automatique en réseaux. Un focus est fait sur quelques réseaux côtiers dont les réseaux collaboratifs.